Il aurait fallu se rencontrer dans un autre temps, un autre lieu, un autre amour. Peut on appeler notre rencontre d'intempestive? Peut on dire que ce n'est pas notre faute, que ce n'est la faute à personne, juste la malchance qui a décidé de mélanger nos idées? Tu n'es pas mon amour, tu n'es pas mon ami, tu n'es même pas mon amant. Qu'es tu? Qui es tu? J'aurai dû te cracher au visage quand ton sourire m'a éclairé de bonheur. J'aurai dû te frapper de mes poings sur ton torse, te dire à quel point je te déteste et à quel point je t'aime. Je ne t'aimerai jamais. Tu m'entends ? Jamais. Parce que les larmes du ciel suffisent assez à te montrer que ma tristesse n'est pas loin. J'aurai dû te prouver que je suis une personne mauvaise,déchirée et oubliée. Je ne sais pas. Je ne comprends même pas pourquoi on en est arrivé là. Pourquoi mes yeux se vident quand je les posent sur mes mains, sur mon reflet dans le miroir. J'aimerai m'étendre dans le ciel et pourrir ta vie de nuages violets. Tu n'es pas là. Tu n'es plus là. Tu ne seras peut être plus là. Tu ne seras plus jamais là. Tes mains ne toucheront plus du bout des doigts ma joue et ma mélancolie. J'aurai voulu écarter cette douceur d'un battement de cils. Oublier cette frénésie qui me prends quand je sens tes yeux rieurs suivre ma moue. Tu effleure mes cheveux d'une tendresse presque feinte. Tu n'as pas le droit. Pas le droit de me faire ça. Devrais je te le crier? Te le hurler? Pour que tu entendes cette fissure qui s’agrandit quand je vois ton nom sur mon écran. Tu dis qu'on appelle ça de l'amour et tu dis que cela t'importe peu. Tu dis à travers tes mots que même si je posais mes mains sur ton coeur battant, tu ne sentirais qu'une brise gelée. Le vent se lève. Je t'aime bien mon amant irréel.
"Alors je me rend fou
Je me vois flou partout
Et que cela ne tienne
Je vis mieux ma déveine
Je m'en fous
Comme je me fous de vous
Ouais je me fous de tout
Ouais je me fous de ses étrennes
Je me fous d'Hélène."